On s’adapte
À la fin de la partie 1, je te confiais mes next steps:
- Entrevues avec les clients pour comprendre pouquoi ils vont laptoper dans un café et pourquoi ce café précisément.
- Espionnage dans les coworkings pour comprendre pourquoi ces mêmes laptopeux ne vont pas travailler là.
- Aller parler à d’autres proprio de cafés 3e vague pour voir s’ils ont le même enjeu que Roger.
Sauf que, Roger avait besoin de temps pour avertir ses employés que je serais là, à jaser à tout le monde dans la place.
Fait que j’ai triché et j’ai sauté à la 2e étape!
Espionnage des coworkings
Après la visite de 5 endroits différents…
1er constat: Maaaaan que y a pas d’ambiance!
Je me sentais mal de faire du bruit en m’installant à ma place.
C’est pas des farces, dans plusieurs endroits, il faut chuchoter. Et dans d’autres, on peut même pas parler!
Je me suis fait avertir à une place parce que je chuchotais trop fort! Clairement pas l’ambiance d’un café.
C’est plus tranquille que dans un bureau normal!
C’est quoi le but de sortir de chez vous où t’es déjà super tranquille (à moins que tu te parles tout seul, pas de jugements) et d’aller dans un endroit hyper plus tranquille?
Où tu peux pas plus parler, que c’est aussi calme que chez vous avec le malaise en bonus d’avoir peur de déranger les souris dans le mur.
Expliquez-moi quelqu’un.
Tant qu’à ça, y a les bibliothèques qui offrent déjà ça et c’est gratuit yo!
Où est le monde?
2e constat: Les coworkings sont pas mal plus vides que je pensais.
Les coworking cherchent pour la plupart des abonnés mensuels pour leur assurer une stabilité financières.
Compréhensible.
Pour la plupart, les coworkings ont des espaces de bureaux fermés, souvent loués mensuellement. Et des espaces ouverts, qui eux sont souvent appelé « drop-in » ou « payé à la journée ».
Ils ne trippent pas trop sur l’idée des gens qui paient à la journée (encore moins à l’heure – J’ai posé la question). Semblerait que c’est parce que ces « drop-in » ne leur amènent pas assez de stabilité financière, justement.
Sauf que, plusieurs d’entre eux sont en difficulté financière… Mmmm
J’ai même entendu « Je ne veux pas que mon coworkings ressemblent à une jungle comme dans les cafés ».
Ok, mais là, y a personne dans ton coworking, alors ça ressemble plus à un cimetière…
D’après mes jasettes, les coworkings sont donc réticents à baisser leur prix « drop in » pour attirer plus de monde.
Mais ils veulent du monde.
Mais pas trop car ils sont soucieux de conserver l’ambiance de communauté qu’ils essaient de construire.
Intéressant, même si pas full logique tout ça.
Donc il n’y a pas d’esprit de communauté dans les cafés?
Pas sûre… Je vais aller vérifier ça dans mes interrogatoires…
Les coworkings sont chers. Really?
3e constat: J’avais l’impression que ça revient cher de travailler dans un coworking…
Un proprio de coworking m’a affirmé avec convictions que les gens ne viennent pas laptoper là car c’est plus cher que dans un café.
Calculons.
Si je consomme raisonnablement dans un café, c’est genre une consommation par heure?
Mettons 5$/heure (en étant cheap) pour un latte, après une viennoiserie et un thé.
Donc 15$/3 heure.
Pis une journée complète de coworking en drop in, café inclus, varie entre 25 et 50$.
Bon ok, le café est peut-être pas aussi top que chez Roger.
15$/3 heures vs 30$/journée.
Finalement, c’est pas si pire!
J’ai même visité le Popup Lab sur le plateau qui offre des prix encore plus bas!
Les hypothèses à valider
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C’était une bonne idée de faire de la recherche sur le terrain avant d’aller jaser aux clients de Roger. Je me suis ramassée une belle ‘tite pelletée d’hypothèses à valider avec eux.elles. Hypothèses à valider:
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On résume
1. Jaser avec les différents profils de clients de Roger
Pour comprendre pourquoi ils viennent chez lui. Pourquoi ils viennent laptoper chez lui.
2. Expérimenter des coworkings
Pour comprendre pourquoi les gens vont travailler dans les cafés et pas dans les coworkings
3. Parler avec d’autres proprios de café 3e vague
Pour comprendre si eux aussi, vivent ces émotions d’amour-haine avec les laptop.
Entrevues avec des humains
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